Sans titres et avec un entraîneur absent depuis 11 ans, l’équipe de France occupe la deuxième place du championnat et affronte le Bayer Leverkusen en quatrième position.
Un nom insolite dans l’élite du football européen attire l’attention en haut du classement de la Ligue des Champions. Le nouveau venu Brest, originaire de France, a remporté ses deux premiers matches dans la compétition et occupe la deuxième place de la course aux points dans la principale compétition de clubs d’Europe. Mercredi, il affronte le Bayer Leverkusen, mais quel que soit le résultat, les fans savent qu’il a déjà de quoi se réjouir. Il y a un peu plus d’un an, l’équipe risquait de chuter en deuxième division française et participe désormais pour la première fois à un tournoi européen.
Le Stade Brestois 29, nom complet de Brest, est un club français avec 74 ans d’histoire et qui est né de la fusion de cinq équipes. L’équipe a connu une ascension rapide d’une équipe régionale amateur à l’élite du football français, jusqu’à sa faillite en 1991.
Brest s’est reconstruit et n’a plus quitté la première division française depuis 2018. Pendant ce temps, il n’a jamais remporté de titre. La crise la plus récente du club remonte à la saison 2022/23, lorsque Brest était au bord de la relégation.
D’entraîneur à la retraite à héros
L’histoire de la reprise brestoise commence forcément par la transformation de l’entraîneur Éric Roy. Il était joueur, a joué pour huit équipes professionnelles et a raccroché ses crampons dans le même club où il a débuté, son rival français Nice.
Le retrait des pelouses a apporté de nouvelles fonctions. Éric a été directeur sportif, manager, directeur marketing et consultant télévision. Le rôle d’entraîneur n’est venu qu’une seule fois dans sa carrière, toujours avec Nice et pour une courte période, de mars 2010 à novembre 2011.
Lorsqu’il a pris Brest, en janvier 2023, Éric Roy était absent du métier d’entraîneur depuis 11 ans. L’équipe venait d’entrer dans la zone de relégation et n’avait accumulé que trois victoires et dix défaites en 17 journées.
Roy sauve Brest de la chute et la saison suivante, avec un peu plus d’un an de travail, il termine la Ligue 1 à la troisième place. Derrière seulement Monaco et le champion Paris Saint-Germain.
Outre le soulagement d’avoir banni le spectre de la relégation, les supporters ont pu célébrer la première qualification de l’équipe pour la plus grande compétition interclubs européenne, la Ligue des Champions. Et avec un début encourageant de deux victoires consécutives en Phase de Ligue.
— Si un scénariste avait écrit ce scénario, on l’aurait traité de fou. Je suis très fier, c’est une grande satisfaction. Ces émotions sont difficiles à décrire — a déclaré Roy après le classement historique.
Moment historique loin de chez soi
Le stade de Brest est le Stade Francis-Le Blé, dans la ville natale du club et d’une capacité de 15 300 personnes. Malgré son humilité, le domicile de l’équipe est toujours plein, avec une fréquentation moyenne de 96% la saison dernière, selon le portail Transfermarket.
Cependant, le lieu a été construit en 1922 et a subi une seule rénovation d’agrandissement il y a 44 ans. Il n’est donc pas conforme aux normes de l’UEFA d’accueillir des matchs de Ligue des Champions. La solution pour Brest était de se tourner vers son rival Guingamp et d’accueillir les matchs à domicile au Stade du Roudourou, à 120 km de là.
Lors des deux premiers tours de la phase de championnat, Brest a remporté deux victoires. Ils ont battu le Sturm Graz à domicile, 2-1, puis ont battu le RB Salzbourg, à l’extérieur, avec une victoire 4-0. Malgré un début passionnant, les Français ont encore de gros défis à relever. Les plus grands d’entre eux : le Real Madrid, à domicile, et Barcelone, à l’extérieur. En plus d’affronter le Shakhtar Donetsk, le PSV et le Sparta Prague et le Bayer Leverkusen.