Face aux nouveaux cas de mpox enregistrés dans le monde, l’Institut Pasteur s’est prononcé ce lundi (19) sur la possibilité de s’engager dans une initiative contre la maladie. Entité de renommée internationale dans la recherche et la lutte contre les pathologies infectieuses, la fondation dit attendre « une demande des autorités françaises » pour agir contre l’épidémie.
Avant de se lancer dans une initiative nationale, l’institut a indiqué que depuis le week-end sa cellule d’intervention biologique (Cibu) analysait déjà des “échantillons suspects” de la maladie. Les travaux ont débuté après le feu vert de la Direction générale de la santé.
Lors de la précédente épidémie de mpox, en 2022, la fondation a soigné des patients infectés, ce qui lui a permis d’”activer un protocole interne pour tester les personnes présentant des symptômes suspectés (…), dans des conditions de sécurité maximale”, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Le rapport rappelle que l’institut est “à la disposition des autorités sanitaires pour vacciner toutes les personnes faisant partie de la population ciblée par les recommandations sanitaires”.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé ce lundi aux pays touchés par le mpox de commencer la vaccination dans les régions où des cas ont été enregistrés. La maladie ne nécessite pas de stratégie de vaccination de masse : la vaccination n’est recommandée qu’aux individus se trouvant dans des situations précises, ayant eu un contact physique avec un patient ou appartenant à des groupes considérés comme « à risque », comme les personnes séropositives ou les professionnels exposés au virus. .
Situation sanitaire « grave »
Mercredi dernier (14), le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré le mpox une urgence internationale de santé publique. « Il s’agit d’une situation sanitaire grave », souligne Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur.
Le Premier ministre français Gabriel Attal a déclaré vendredi (16) un “état de surveillance maximale” du système de santé du pays. Le gouvernement français devrait faire de nouvelles annonces cette semaine sur les futurs protocoles à suivre.
Dans une interview accordée au journal La Tribune, le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a déclaré que des “cas sporadiques” de mpox devraient être enregistrés “prochainement, sans aucun doute” en France.
Cas de Mpox dans le monde
Parmi les près de 19 mille cas de mpox sur le continent africain, 16,8 mille contaminations suspectées ou confirmées ont été enregistrées en République démocratique du Congo, épicentre de l’épidémie, où plus de 500 personnes sont mortes depuis le début de cette année en raison de complications. de la maladie.
Jeudi (15), la Suède a indiqué avoir enregistré un cas de souche 1b, plus violente et contagieuse que la 2b, endémique en Afrique de l’Ouest. Les Philippines ont annoncé ce lundi avoir détecté une première infection, mais pour l’instant la souche n’a pas été révélée. La contamination identifiée au Pakistan n’est pas liée à la souche africaine, ont indiqué lundi les autorités sanitaires locales.