Au Kenya, une grève a paralysé l’aéroport de Nairobi, bloquant des milliers de passagers. L’objectif principal de cette grève générale est lié à un projet du gouvernement, un partenariat public-privé visant à moderniser l’aéroport international, qui ne profiterait pas au peuple.
Kenya : les voyageurs bloqués face à une grève nationale sans précédent
Le projet d’un partenariat public-privé avec le groupe indien Adani pour moderniser l’aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) a déclenché une grève massive du personnel aéroportuaire au Kenya. Ce mouvement social a entraîné la quasi-paralysie de l’un des principaux hubs aériens d’Afrique de l’Est, laissant des milliers de voyageurs bloqués.
Les employés de l’aéroport, représentés par le Syndicat des personnels de l’aviation du Kenya (KAWU), s’opposent fermement à ce projet. Selon eux, la réalisation de ce projet pourrait entraîner des pertes d’emplois et une dégradation des conditions de travail. Ils dénoncent également le fait que le groupe Adani pourrait privilégier l’embauche de travailleurs étrangers.
En effet, tout part d’une initiative du gouvernement kényan, qui souhaite confier à Adani la modernisation et l’agrandissement de l’aéroport JKIA, un projet estimé à 1,85 milliard de dollars. En échange, le groupe indien obtiendrait un droit d’exploitation de l’aéroport pour les 30 prochaines années.
Face à cette situation, les grévistes estiment que ce partenariat est néfaste pour le pays. Ils soulignent que l’aéroport est déjà rentable et que les taxes qu’il génère représentent plus de 5 % du PIB du Kenya. Ils craignent que le projet d’Adani ne mette en péril cette manne financière et n’engendre une dette supplémentaire pour l’État.
Pour rappel, il faut noter que cette grève n’est pas sans conséquences. Elle a entraîné l’annulation de nombreux vols et la fermeture de plusieurs terminaux de l’aéroport JKIA. Des milliers de passagers, dont certains en transit, se sont retrouvés bloqués et ont dû faire face à de longues heures d’attente. Cette crise met également en lumière les tensions entre les intérêts nationaux et les investisseurs étrangers.