Les répercussions de l’accusation de viol contre le joueur français Kylian Mbappé sont fortes. L’avocat de l’agresseur a annoncé mardi (15) son intention de porter plainte pour diffamation après avoir ouvert une enquête en Suède.
“Le cas Mbappé”, titre le journal Le Parisien, qui présente en couverture une photo de la star du Real Madrid. L’envoyé spécial du quotidien à Stockholm a retracé tous les itinéraires du joueur pendant les moins de 48 heures qu’il a passées dans la capitale suédoise la semaine dernière.
A 25 ans, Mbappé “est l’un des célibataires les plus connus de la planète, et aussi l’un des plus riches”, précise l’article. Le Parisien souligne que la star était à Stockholm pour profiter d’une petite pause accordée par le Real Madrid.
En compagnie du joueur français Nordi Mukiele, d’un assistant et d’un garde du corps, Mbappé a fréquenté une discothèque, un restaurant et séjourné dans un hôtel de la capitale suédoise. Cette courte visite “l’a plongé dans un possible scandale sexuel dont la gravité est encore difficile à mesurer”, précise le texte.
“Surprise et confusion en Suède”, titre un article du journal Libération. Le quotidien précise que le ministère public suédois a confirmé qu’une enquête avait été ouverte sur une allégation de viol, mais sans citer le nom de Mbappé. Cependant, deux tabloïds et une chaîne de télévision du pays ont révélé que le joueur français était accusé d’agression sexuelle par une femme, dont l’identité est actuellement inconnue.
Incrédulité et tristesse
Le correspondant du journal Le Figaro à Stockholm affirme que le scandale a retenu l’attention de tous les médias du pays, nationaux et régionaux. Dans les rues de la capitale suédoise, le journal indique que les avis sont partagés entre incrédulité et tristesse.
Une réaction similaire est décrite par l’avocate de l’attaquant, Marie-Alix Canu-Bernard, selon laquelle Mbappé est “étonné”, mais “serein”, car selon elle, “il n’a rien à regretter”. Dans une interview accordée hier soir à TF1, elle a déclaré qu’il était “impossible d’être victime de calomnies et d’informations de cette manière”.
Le journal rappelle aussi qu’en Suède, la notion de consentement est bien plus précise qu’en France. L’absence de « non » peut être interprétée comme un refus implicite. Depuis 2018, les victimes n’ont plus besoin non plus de prouver qu’il y a eu des violences, des menaces ou une situation de vulnérabilité lors d’un viol. Depuis son entrée en vigueur, la nouvelle définition a entraîné une augmentation des condamnations de 75 % entre 2019 et 2020.