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Le Déficit Public Français Bondit Et Complique Encore La Définition Du Gouvernement En France

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Le siège se rapproche du président français Emmanuel Macron : plus il tarde à nommer un Premier ministre, plus l’opposition augmente le « prix » des garanties qu’elle n’approuvera pas une motion de censure une fois le candidat soumis à l’examen des députés à l’Assemblée nationale. Dans ce blocus politique, les Français ont encore eu droit à de terribles prévisions économiques ce mardi (3).

Selon les ministres des Finances, Bruno Le Maire, et son collègue des Comptes publics, Thomas Cazenave, les dépenses des communes françaises ont connu une augmentation « brutale », tandis que les recettes ont chuté. En 2024, le déficit supplémentaire équivaut à 16 milliards d’euros de dépenses non comptabilisées par rapport aux prévisions envoyées à la Commission européenne au deuxième trimestre de cette année.

L’écart des comptes publics est alimenté par l’inflation, les taux d’intérêt élevés et la baisse des revenus dans des secteurs essentiels de l’économie, comme la construction civile. Selon le président de la commission des Finances de l’Assemblée, Eric Coquerel, du parti de gauche radicale França Insubmissa (LFI), « face à une telle situation, il n’y a que deux politiques possibles : augmenter la fiscalité des revenus financiers des plus riches et augmenter les salaires ». , pour augmenter les revenus.

Depuis fin juillet, la France est soumise à une procédure de contrôle européenne pour déficit excessif, tout comme six autres pays de l’UE. D’ici le 20 septembre, le gouvernement français doit transmettre à Bruxelles son plan de réorganisation des comptes publics jusqu’en 2027, date à laquelle le déficit public devrait normalement être repassé en dessous de 3% du PIB.

“Austérité”
Le gouvernement actuel, qui a déjà donné sa démission collective, a préparé pour son successeur un budget « réversible » pour 2025, qui prévoit des dépenses de l’État strictement équivalentes à celles de 2024 (492 000 milliards d’euros), mais réparties différemment entre les ministères.

La répartition des crédits par ministère a été communiquée aux parlementaires lundi soir (2). Selon « une première analyse » d’Eric Coquerel, « seuls les budgets dédiés à la défense et à la sécurité augmenteront plus vite que l’inflation » l’année prochaine, a-t-il indiqué dans un communiqué.

En revanche, « les politiques les plus touchées devraient être l’aide publique au développement (-18% sans tenir compte de l’inflation), le sport (-11%), l’agriculture (-6%), les relations extérieures (-4%), l’environnement ( -1%) et santé (-0,8%)».

Réforme politique
Parallèlement à la détérioration des comptes publics, le pays reste sans chef de l’exécutif. Ce mardi, le parti d’extrême droite Reunião Nacional (RN) a déclaré qu’il ne voterait pas pour censurer un éventuel gouvernement dirigé par un “technocrate”, tant que sa mission principale sera de changer le système électoral.

Depuis quelques jours, Macron noue des contacts pour tenter de surmonter le blocage politique résultant de l’absence de majorité à l’Assemblée nationale. Les résultats des élections législatives anticipées du 7 juillet ont divisé l’Assemblée (Chambre basse) en trois grands blocs – gauche, centre-droit et extrême droite –, tous loin de la majorité absolue de 289 députés.

Le RN, qui dispose d’un banc de 143 députés, a déclaré qu’il n’accepterait qu’un gouvernement de technocrates ayant « le mandat de mettre en œuvre le [système de] représentation proportionnelle » aux élections législatives, avant de nouvelles élections mi-2025, selon des sources de la légende. Plusieurs projets en ce sens circulent déjà sur les bancs du Parlement. Le système actuel fait que le RN, qui disposait du plus grand nombre de voix dans le pays, s’est retrouvé exclu de la direction des grandes commissions de la Chambre.

Ces conditions pourraient conduire Macron à opter pour un Premier ministre issu de la société civile, comme le président du Conseil économique, social et environnemental, Thierry Beaudet, dont le nom a circulé la veille.

En revanche, le parti de Marine Le Pen a prévenu qu’il soutiendrait une motion de censure si Macron nommait l’ancien ministre de droite Xavier Bertrand, une de ses options aux côtés de l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.

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