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Le Meurtre D’une Jeune Femme Relance Le Débat Sur L’expulsion Des Criminels étrangers Récidivistes En France

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Le meurtre de Philippine, une étudiante universitaire française de 19 ans dont le corps a été retrouvé samedi dernier (21), relance le débat sur le respect de l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), une décision de justice qui détermine qu’un étranger ne peut pas ne restent plus sur le territoire français. Le suspect du crime est un Marocain condamné à cinq ans de prison pour viol et qui ne devrait plus se trouver sur le sol français depuis juin.

Le corps de la jeune femme, étudiante à la prestigieuse université Paris-Dauphine, a été retrouvé partiellement enterré dans le Bois de Boulogne, un immense parc public de l’ouest parisien. Philippine a été vue pour la dernière fois vendredi (20), à l’heure du déjeuner, dans l’institution située à quelques mètres du parc. Une enquête pour viol et meurtre est en cours.

L’auteur présumé du meurtre, en séjour irrégulier sur le territoire français, a été arrêté alors qu’il fuyait vers la Suisse. L’affaire suscite une vive polémique dans le pays, des politiques de droite et de gauche critiquant la « chaîne pénale et administrative » française.

“Ce crime est abominable”, a écrit le nouveau ministre de l’Intérieur, le conservateur Bruno Retailleau, qui vient de prendre ses fonctions. “C’est à nous, agents publics, de rejeter l’idée d’une fatalité et d’améliorer notre cadre juridique, pour protéger les Français”, a-t-il ajouté.

L’extrême droite veut faciliter les expulsions
Ces déclarations rejoignent les positions du parti d’extrême droite du Rassemblement national (RN), qui a annoncé son intention de présenter un projet de loi visant à « faciliter l’expulsion des étrangers qui constituent une menace pour la France ». Le suspect avait été condamné en 2021 pour un viol commis en 2019 et attendait des procédures judiciaires pour être expulsé vers son pays d’origine, le Maroc.

“Un étranger sous OQTF [Obligation de sortie du territoire français] doit passer de la prison à l’avion, sans passer par la liberté”, a déclaré la députée RN Edwige Diaz. « De nombreux obstacles législatifs rendent inapplicable l’expulsion d’un étranger délinquant. Avec ce texte qui lève les restrictions, nous entendons expulser systématiquement tout étranger qui constitue une menace», a-t-il indiqué.

Le suspect a été reconnu grâce aux images des caméras de sécurité de la banque où il a effectué un retrait avec la carte de la victime et aux communications téléphoniques interceptées par la police, a précisé le procureur. Le Marocain a été arrêté mardi (24) dans la banlieue de Genève, en Suisse, où il reste incarcéré en vertu “d’une mesure relative aux droits des étrangers”, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère suisse de la Justice, précisant qu’il “a été identifié”. comme suspect dans un homicide commis à Paris.

Mineur lors d’un premier viol
La France dispose désormais de 18 jours pour introduire une demande d’extradition vers le pays voisin. L’homme a 22 ans et, lorsqu’il a commis le viol pour lequel il a été condamné, il était mineur. Il a été « libéré, à l’issue de sa peine, en juin 2024 », selon le parquet de Paris.

Selon une source judiciaire française, il n’a pas bénéficié d’une libération conditionnelle, mais de réductions automatiques que la loi autorisait encore au moment de sa condamnation.

L’homme a été libéré le 20 juin et transféré dans un centre de rétention administrative à Metz, dans l’est de la France, selon une source proche du dossier. Le 3 septembre, un juge français a validé sa sortie de prison, à condition qu’il se présente régulièrement à un commissariat, alors que les procédures pour son retour au Maroc n’étaient pas finalisées.

Si ça gêne la gauche
Le 4 septembre, le pays africain a « délivré une autorisation d’expulsion » aux autorités françaises, selon la même source. Mais le suspect était déjà libre et avait disparu. A la veille du meurtre, le 19 septembre, il était inscrit sur la liste des personnes recherchées, pour non-respect de son obligation de se présenter, selon cette source.

L’affaire embarrasse la gauche, qui a préféré pointer du doigt les critiques sur l’application de la législation existante dans le pays.

« L’OQTF devait être exécutée. Il s’agissait d’un problème lié à la réponse des autorités marocaines. Arrêtons de pointer du doigt la loi alors qu’en réalité ce qui se passe est une question de lenteur d’un système”, a déclaré le député socialiste Arthur Delaporte.

« Quand il y a des OQTF, il faut les appliquer. Mais l’enjeu, c’est aussi le nombre d’OQTF émises en France, qui est le plus élevé d’Europe », renchérit son collègue du Nouveau Front populaire, député de gauche radicale Antoine Léaument.

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