Après le Brésil, le milliardaire américain Elon Musk est désormais aux antipodes de l’Australie. Le Premier ministre australien a répondu ce samedi (14) aux critiques du pays par le propriétaire du réseau social X. Musk a qualifié le gouvernement de Canberra de « fasciste » pour avoir prévu de punir les plateformes numériques qui ne luttent pas contre la désinformation.
Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré que les réseaux sociaux ont une « responsabilité sociale » à assumer. Il a également ajouté que « si M. Musk ne comprend pas cela, cela en dit plus sur lui-même que sur le gouvernement australien ».
Le projet de loi en discussion prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 5% du chiffre d’affaires annuel des géants de la technologie, en cas de violation des obligations de lutte contre les fausses informations.
« Fascistes », a écrit Musk jeudi soir (12) sur X, en commentant une publication sur le texte présenté dans la journée par le gouvernement australien.
Cet épisode est le dernier d’une longue dispute entre l’homme d’affaires et le pays sur la régulation des réseaux sociaux. L’exécutif australien envisage de mettre en œuvre une série de mesures qui obligeraient les réseaux sociaux à assumer une plus grande responsabilité quant au contenu de leurs plateformes, notamment en interdisant leur utilisation aux enfants de moins de 16 ans.
Blocage des ressources X au Brésil
Elon Musk reste en conflit avec la justice au Brésil, où X est bloqué depuis le 30 août, sur ordonnance du Tribunal suprême fédéral. Le ministre Alexandre de Moraes a ordonné vendredi le paiement de plus de 18 millions de reais provenant des comptes des entreprises du milliardaire américain dans le pays, pour payer les amendes pour non-respect des décisions de justice.
Moraes accuse la plateforme de manquer de respect à l’ordre de suspension des comptes accusés de désinformation, en plus de refuser de nommer un représentant légal au Brésil, comme l’exige la loi. Le juge a gelé les ressources de X et Starlink, qui opère au Brésil depuis 2022, pour garantir le paiement des amendes infligées au réseau social pour non-respect des décisions de justice.
Cette décision a intensifié le débat sur la liberté d’expression et les limites des réseaux sociaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays. La suspension de la plateforme a été applaudie par la gauche dirigée par le président Luiz Inácio Lula da Silva, et critiquée par l’opposition conservatrice. L’ancien président Jair Bolsonaro a qualifié Moraes de « dictateur ».
Le thème est débattu lors de la réunion ministérielle du G20 à Maceió
Les défis actuels des communications en ligne ont été discutés ce vendredi par les ministres du G20 pour l’Économie Numérique, lors d’une réunion à Maceió.
“La numérisation de la sphère de l’information et l’évolution accélérée des nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle, ont eu un impact considérable sur la vitesse, l’ampleur et la portée de la désinformation, des discours de haine et d’autres formes de préjudice en ligne”, ont déclaré les représentants des 20 économies les plus développées. dans le monde, dans un communiqué.
Pour les pays du G20, ce phénomène a été « exacerbé par diverses incitations économiques dans le domaine numérique ». “Nous soulignons la nécessité de transparence et de responsabilité dans les plateformes numériques en ligne avec des politiques pertinentes et des cadres juridiques applicables”, ont-ils ajouté dans le texte.