Takhov Russovitch est le nom d’auteur russe avec lequel l’écrivain ivoirien Sylvain Takoué signera désormais ses livres. Il l’a lui-même fait savoir dans une « Lettre amicale » d’annonce adressée à un Ambassadeur de Russie, en poste en Afrique de l’ouest, et qui a été aussi publiée sous forme de lettre ouverte.
En donnant les raisons de sa décision d’adopter ce nouveau nom d’auteur typiquement russe, l’écrivain ivoirien s’est voulu clair dans sa lettre au diplomate : « Il me plaît de vous l’annoncer ici en ami sincère, que mon nouveau nom d’auteur est Takhov Russovitch, parce que je l’ai décidé ainsi, et que la Russie de Léon Tolstoï, cette Russie dont j’aime la pensée multipolaire, sera ma patrie d’écrivain », a révélé l’écrivain ivoirien.
« Ce n’est pas simplement une décision vague, prise par un simple homme, de porter simplement ce nouveau nom russe, mais un engagement ferme d’appartenir, par mon intime conviction idéologique, à une culture fondamentalement existentielle – celle de la pensée multipolaire russe – qu’il faut universaliser, par une contribution de plume autre, celle de l’écrivain africain que j’étais jusqu’à maintenant », a-t-il continué d’expliquer au diplomate russe.
« Je suis fier, en devenant l’écrivain russo-africain Takhov Russovitch promouvant la pensée multipolaire russe, de me placer ainsi, sans prétention aucune de les éclipser, dans la lignée littéraire et intellectuelle de l’ancêtre écrivain russo-africain Abraham Petrovitch et son arrière-petit-fils poète Alexandre Poutchkine », argumente encore l’écrivain russophile, dans sa lettre.
Il y annonce même, de ce fait, la publication prochaine de deux premiers nouveaux ouvrages qui sont des romans – l’un historique (qui met en scène la rivalité entre Napoléon 3 et Victor Hugo, au siècle de Léon Tolstoï), et l’autre presque biographique (qui présage de son entrée dans la société russe) – ouvrages qu’il signera du nom de Takhov Russovitch.
« Je veux faire respirer au monde qui connaît si mal la Russie et qui se méprend sur elle à cause des (fausses) idées reçues depuis l’ère soviétique de l’URSS, la senteur naturelle, et non hostile, de la terre russe, c’est-à-dire la probité des valeurs morales, spirituelles, historiques et traditionnelles de ce pays profondément pacifiste et humaniste, mais craint, redouté et inutilement combattu », a martelé le désormais écrivain russo-africain Takhov Russovitch.
Une correspondance particulière d’Aboubacar Soumah.