L’Allemagne organisera des élections législatives anticipées le 23 février 2025, suite à l’effondrement du gouvernement de coalition d’Olaf Scholz la semaine dernière. Après plusieurs jours de contestation, la date a été fixée dans le cadre d’un accord avec le principal parti d’opposition, les conservateurs CDU/CSU, ont indiqué ce mardi (12) des sources du parti au pouvoir. Selon une autre source, Scholz présentera une motion de confiance au Bundestag, la Chambre basse du Parlement, le 16 décembre. Le vote des députés aura lieu le 18.
Les élections auront lieu « le 23 février, heureusement les choses sont claires à ce stade », a déclaré le chef du parti libéral FDP, Christian Lindner, dont le limogeage il y a une semaine a provoqué l’effondrement de la coalition hétéroclite des sociaux-démocrates, des écologistes et des libéraux.
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La première économie d’Europe est confrontée à une crise politique depuis la chute, mercredi dernier, du gouvernement de coalition formé par les sociaux-démocrates de Scholz, les Verts et le FDP, qui dirigeait le pays depuis fin 2021. Le choc survient au pire moment possible pour la principale économie du continent, confrontée à une grave crise industrielle et aux inquiétudes quant aux conséquences qu’aura le retour de Donald Trump à la Maison Blanche sur son commerce et sa sécurité.
Scholz, qui dirige actuellement un gouvernement minoritaire avec les Verts, envisageait initialement un vote de confiance le 15 janvier et des élections en mars. Cependant, sous la pression de toutes parts pour accélérer le rythme, l’impopulaire chef du gouvernement a confié la tâche de fixer la date aux groupes parlementaires des conservateurs de la CDU/CSU, le principal parti d’opposition, et de son parti social-démocrate, le SPD.
Conservateurs préférés
Comme il ne dispose plus de majorité parlementaire, il y a de fortes chances que Scholz perde les voix au Bundestag.
L’implosion du gouvernement tripartite s’est produite après que Scholz a limogé le ministre des Finances, le libéral Christian Lindner, en raison de profondes divergences sur la politique économique, ce qui a conduit au départ de la majorité des ministres FDP.
La crise est une conséquence de mois de différends entre les trois partis de gouvernement sur la politique économique à adopter, accentués lors de la préparation du budget 2025, qui devrait être conclu en novembre.
Les sondages indiquent que l’opposition conservatrice l’emporterait avec plus de 30 % des voix et que son leader, Friedrich Merz, serait le favori à la tête du gouvernement.
Mais il aurait du mal à former une majorité au Bundestag, où, selon les sondages également, le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) serait le deuxième parti.
Malgré son impopularité, Scholz entend mener la campagne du SPD.
Les ruptures de coalitions gouvernementales ne sont pas courantes en Allemagne. Scholz souhaitait maintenir la coalition jusqu’aux prochaines élections législatives, initialement prévues le 28 septembre 2025.
Mais des désaccords politiques sur l’économie et l’immigration, ainsi que des querelles personnelles, ont miné son équipe dirigeante ces derniers mois.
