Une fondation culturelle et humanitaire portant le nom de la défunte artiste-chanteuse ivoirienne du pays Godié, Tina Dakouri, est née à l’étranger (Bamako), le 21 septembre 2024, sous l’initiative de l’écrivain russo-africain Takhov Russovitch – il s’agit en fait de l’écrivain Sylvain Takoué, originaire de la Côte d’Ivoire.
De son vrai nom Dakouri Ouléhonnon Liliane, cette artiste-chanteuse s’était révélée au grand public et au monde musical ivoirien, dans les années 1980-1990, sous le nom de Tina Dakouri.
Par ses authentiques apparats artistiques de classe avec un brin de revêtements traditionnels de chez elle, et douée qu’elle était, en plus, des qualités musicales que charriaient des chansons doucereuses de son terroir, Godié qu’elle savait chanter et faire apprécier des mélomanes, on la surnommait aussi la « Princesse Godié ».
Car, elle était originaire de Niambézaria, son village paternel, et de Gbahiri, son village maternel, deux localités situées dans la région de Lakota, en Côte d’Ivoire. Mais alors même qu’elle était une artiste montante, vu les succès musicaux qu’elle égrenait déjà à son actif, Tina Dakouri encore dans la fleur de l’âge, avait hélas été mystérieusement frappée par une maladie pernicieuse, ayant finalement eu raison d’elle en l’emportant dans la tombe.
Tragédie prématurée d’une vie humaine anéantie, drame d’une prometteuse carrière artistique brisée. Le nom rayonnant qu’elle se faisait, à cette époque, sur la scène musicale ivoirienne, avec son répertoire musical original bien fourni et connu en son temps, en s’éteignant ainsi, est tombé dans l’oubli, l’effacement et la poussière du temps.
On se souvient malheureusement avec émotions de cette détresse humiliante que la maladie faisait subir à cette artiste accomplie, qui pleurait en vrai sa mort précoce, détresse humaine qui n’avait pas eu d’échos favorables à son égard, ni eu du secours malgré les incessants signaux de détresse et appels à l’aide lancés aux bonnes volontés, au moment où cette artiste se mourait ainsi dans le désarroi et l’indifférence collective dans son village.
Mais la nature ayant horreur du vide et faisant bien les choses, plus de trois décennies après la tragique disparition non encore expliquée de Tina Dakouri – car toujours entourée d’un mystère opaque –, une fondation culturelle et humanitaire portant son nom en hommage, voit aujourd’hui le jour hors de la Côte d’Ivoire, pour réhabiliter et honorer sa mémoire par de futures œuvres caritatives, sociales et humanistes.
L’adage populaire ne dit-il pas qu’un artiste ne meurt jamais ? Par cette « Fondation Tina Dakouri », l’artiste-chanteuse native de Niambézaria, à Lakota, vivra, plus encore, non plus seulement dans les souvenirs nébuleux de ses compatriotes, mais aussi et surtout maintenant dans les actes charitables mérités de grande envergure, qu’elle avait toujours eu à cœur de faire de son vivant en côte d’Ivoire, et qu’entreprendra cette fondation qui lui est personnalisée et dédiée.
Ses chansons étaient certes mélancoliques pour la plupart, mais les actions de cette «Fondation Tina Dakouri » feront le bonheur des déshérités sociaux dont cette artiste du cœur touchait sensiblement la condition humaine.
Une correspondance particulière de Guy Tano