La Côte d’Ivoire a de nouveau démenti les accusations récurrentes de déstabilisation émises par le Burkina Faso. Selon Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, son pays n’a aucun intérêt à compromettre la stabilité de son voisin. Il a énuméré plusieurs raisons démontrant qu’ Abidjan ne peut s’engager dans une telle voie.
« La Côte d’Ivoire n’a jamais participé à la déstabilisation d’un pays voisin », déclare Amadou Coulibaly
Le Burkina Faso a une fois de plus accusé la Côte d’Ivoire d’être impliquée dans des complots visant à déstabiliser le pays. En réaction, Abidjan a rapidement réfuté ces allégations, bien que l’insistance de Ouagadougou semble commencer à irriter. « La Côte d’Ivoire n’a jamais participé à la déstabilisation d’un pays voisin et n’a pas l’intention de le faire. Puisque, dans tous les cas, c’est ici que tous les pays qui ont quelques difficultés voient leurs ressortissants venir », a déclaré Amadou Coulibaly lors de la conférence de presse du gouvernement.
Le ministre a rappelé que la Côte d’Ivoire, terre d’hospitalité, accueille actuellement environ 60 000 réfugiés burkinabé ayant fui les violences terroristes dans leur pays. En tout, ce sont plus de 3 millions de Burkinabé qui résident sur le sol ivoirien.
Amadou Coulibaly a également souligné que les deux pays sont liés par des relations historiques et fraternelles qui transcendent les frontières actuelles. « Nos peuples ont des relations historiques qui datent d’avant même la constitution de nos Etats. Ces peuples vont demeurer. Il n’y a donc aucune raison de mener quelle qu’action qui puisse diviser ces peuples qui vivent en harmonie et en bonne intelligence », a-t-il conclu.
Les relations entre les deux pays sont très tendues depuis le coup d’État qui a porté Ibrahim Traoré au pouvoir. Ouagadougou accuse régulièrement Abidjan de comploter contre le régime militaire en place, des accusations réitérées à chaque occasion. Le président de la transition lui-même a affirmé l’existence d’un centre d’opérations français basé à Abidjan, qui serait dirigé contre le Burkina Faso.