Un tournant important s’est produit dans le procès concernant l’achat de l’avion présidentiel et les abus financiers liés à des équipements militaires.
Ouvert le 24 septembre lors d’une session spéciale de la Cour d’assises consacrée aux crimes économiques, ce procès porte sur des détournements de fonds publics datant de 2014, d’un montant total de plus de 130 milliards de FCFA. Neuf personnes, dont d’anciens ministres et des militaires, sont accusées de corruption et de falsification de documents.
Le 9 octobre 2024, à la demande des représentants de l’État malien, le tribunal a suspendu le procès, jugeant que le dossier nécessitait des compléments d’information.
L’État et le parquet demandent la convocation de nouveaux témoins clés, parmi lesquels d’ex-Premiers ministres, ainsi que la présentation de documents jugés cruciaux. De leur côté, les avocats de la défense estiment que les preuves sont insuffisantes et dénoncent une possible manœuvre dilatoire du ministère public.
Parmi les accusés figurent d’importantes figures politiques et militaires, dont certain résident à l’étranger. Notamment, l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, qui avait été emprisonné dans le cadre de cette affaire, est décédé en détention malgré des inquiétudes concernant sa santé. Le procès continue d’attirer une forte attention médiatique au Mali.
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