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Un Migrant Clandestin En France Arrêté Parce Qu’il Est Soupçonné D’avoir Tué Un étudiant De 19 Ans Dans Un Parc Parisien

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Le meurtre d’un étudiant de 19 ans en plein jour au Bois de Boulogne, un parc de l’ouest parisien chic, relance la situation controversée des migrants clandestins en France. Un Marocain de 22 ans a été arrêté à Genève, en Suisse, ce mardi (24), soupçonné d’être le principal accusé du crime survenu vendredi dernier (20).

La jeune femme assassinée, Philippine, étudiait sa troisième année d’économie et d’ingénierie financière à la prestigieuse université Paris-Dauphine. La dernière fois qu’elle a été vue par ses collègues, c’était à la cafétéria du collège, à l’heure du déjeuner. Après avoir mangé, Philippine avait l’habitude de faire un tour dans le parc, près de l’université, avant de regagner son appartement, également à proximité.

Après quelques heures sans nouvelles, la sœur de l’étudiante a signalé sa disparition à la police vendredi. Le corps de Philippine a été retrouvé partiellement enterré dans une zone du parc, samedi matin (21), par des membres de la famille et des amis qui ont organisé des recherches guidées par les données de géolocalisation du téléphone portable de l’étudiant.

Vendredi soir, la police a découvert que la carte bancaire de la victime avait été utilisée dans un distributeur automatique de Saint-Denis, au nord de Paris. L’examen des images prises par les caméras de sécurité du parc et du guichet automatique, combiné au témoignage d’une personne qui a rapporté avoir vu samedi dans le parc un homme marchant avec une pioche à la main, a mis la police sur la piste du suspect. Un autre détail a été utile aux enquêteurs : l’homme avec la pioche à la main portait une queue de cheval.

Le parquet de Paris a confirmé que l’homme d’origine marocaine était en séjour irrégulier en France.

Reconnu coupable de viol
La chaîne BFM TV a identifié le suspect sous le nom de Taha O., le Marocain arrivé en France en provenance d’Espagne en 2019, avec un visa touristique. A l’époque, il avait 17 ans. Peu après, le migrant, encore mineur, a violé une étudiante de 23 ans dans une forêt de Taverny, au nord de la capitale. Il a été jugé pour ce crime et condamné à sept ans de prison. Après avoir purgé environ cinq ans de sa peine, il a été transféré en juin 2024 dans un centre de rétention pour migrants, en attendant son expulsion vers le Maroc.

Cependant, le 3 septembre, le Marocain de 22 ans a obtenu l’autorisation judiciaire de quitter le centre de rétention pour migrants, alors qu’il avait déjà été expulsé par la police. Il doit attendre la délivrance du laisser passer, le document qui remplace un passeport, à un endroit déterminé par le juge et se présenter régulièrement au commissariat. Le document de rapatriement a été accordé par le gouvernement marocain le 6 septembre, mais lorsque la police s’est rendue à l’adresse où il était censé séjourner, elle a découvert qu’il avait disparu. Et le 20 septembre, il est soupçonné d’avoir tué le jeune étudiant dans le parc parisien.

Un rapport d’autopsie révèle que Philippine est décédée par asphyxie. D’autres tests sont en cours. La police se montre discrète sur d’éventuelles exactions commises à l’encontre de la jeune femme. Mais le suspect était inscrit au registre national des auteurs d’infractions sexuelles et violentes.

Des défaillances dans la chaîne judiciaire
L’affaire provoque une nouvelle vague d’émoi en France. Le nouveau ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, homme politique d’extrême droite, a promis mercredi des améliorations de l’arsenal judiciaire après l’arrestation du suspect retrouvé en Suisse. Dans un communiqué, Retalilleau a déploré un crime « abominable ».

Plusieurs politiques, de droite comme de gauche, s’interrogent sur les failles de la chaîne pénale et administrative française qui ont permis à ce migrant, au passé judiciaire difficile, de rester sans surveillance policière plus étroite en attendant son expulsion.

Le Marocain devrait être transféré en France dans les prochains jours. Selon des sources policières, un test ADN sur le migrant suffirait à confirmer son implication dans le crime.

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