La qualité de l’eau douce, ressource essentielle et de plus en plus rare, se détériore, mais il est difficile de connaître l’ampleur du problème en raison du manque d’indicateurs dans les pays où vivent 3,7 milliards d’habitants, selon un rapport de l’ONU Environnement publié le 1er janvier 2017. Mercredi (28).
“La moitié la plus pauvre du monde contribue pour moins de 3% aux données mondiales sur la qualité de l’eau”, déplore l’ONU dans le rapport, qui évoque notamment “4.500 mesures de la qualité de l’eau des lacs” réalisées par ces pays, sur un total de 250.000. mesures dans le monde entier.
En raison de ce manque d’indicateurs et des « faibles niveaux de surveillance », « d’ici 2030, plus de la moitié de l’humanité vivra dans des pays qui ne disposent pas de données suffisantes pour soutenir les décisions de gestion liées à la lutte contre la sécheresse, les inondations et les impacts des effluents des eaux usées. l’eau et le ruissellement agricole”, selon l’ONU.
L’analyse de l’évolution des écosystèmes d’eau douce illustre ce besoin de données.
Au cours de la période 2015-2019, dans 61 % des pays, au moins un type d’écosystème d’eau douce était en état de dégradation, notamment les rivières, les lacs et les aquifères.
Comparativement, le pourcentage tombe à 31% sur la période 2017-2021, selon le rapport, une « tendance positive », soulignent les auteurs, qui rappellent la mise en œuvre en 2015 des Objectifs de développement durable par l’ONU.
Élaborer des programmes de surveillance
Or, si l’on prend en compte « l’introduction de données récemment disponibles sur la qualité de l’eau sur les périodes d’observation récentes », la proportion de pays dont les écosystèmes sont dégradés est de 50 %, souligne l’ONU.
Dans la moitié des pays, on constate donc une diminution du débit des rivières et des eaux de surface, une augmentation de la pollution et une gestion de l’eau de moindre qualité, principalement dans les pays d’Afrique, d’Asie centrale et d’Asie du Sud-Est.
Pour améliorer les connaissances sur l’état des écosystèmes, les auteurs du rapport recommandent le développement de programmes de surveillance à long terme financés par le gouvernement, l’implication de la population dans la collecte de données pour soutenir ces programmes, ainsi que l’utilisation d’indicateurs d’observation et de modélisation. “pour contribuer à combler le manque de données”.